L'étude clinique

L'équipe KDOG a validé une preuve de concept en 2017-2018 avec 2 chiens qui dans plus de 90% des cas ont trouvé l'échantillon porté par des femmes malades parmi des échantillons de femmes non atteintes d'un cancer. C'est exceptionnel et cela semble prouver que les chiens détectent bien quelque chose, mais ce n'est pas suffisant. Il faut maintenant passer d'un concept à un process, rigoureux, répétable, validé scientifiquement par la communauté médicale, ce qui impose de passer par la réalisation d'une étude clinique. Cette étude clinique réalisée en multicentrique a commencé début 2020.

Le mot d'Anne Tardivon, investigateur principal

Anne TARDIVON exerce en tant que radiologue dans les Centres de Lutte contre le Cancer depuis 1992, et à l’Institut Curie depuis 2002. Spécialisée dans l’imagerie du sein, elle est investigateur principal de l’étude clinique du projet KDOG.

Un point sur la méthode

Comment prouver scientifiquement qu’un tel process est fiable, ou non ? C’est tout l’enjeu du design de l’étude clinique. Retrouvez-ici ce qu’en dit Alexia SAVIGNONI, méthodologiste au sein de l’Institut Curie qui est en charge de cette partie fondamentale de l’étude.

L'équipe cynophile

Les chiens KDOG sont dressés aux Jardins de la Défense, à Champvoisy. Le chenil est tenu par Didier VALENTIN, ancien capitaine de l’armée de terre et formateur cynotechnique. Il utilise son expertise pour préparer Nougaro, un labrador, à la détection des odeurs du cancer du sein.

Didier est accompagné de deux éducateurs canins, Cécile MANSUY et Florian CONCHAUDON, qui s’occupent respectivement d’Odin, un labrador, et d’Owen, un malinois.

Observer, mesurer, enregistrer

Damien TRUFFAUT met ses compétences en informatique au service de KDOG pour créer une plateforme logicielle de monitoring de l'entrainement des chiens. Un travail fondamental pour enregistrer et transmettre les données.

Du côte des éthologues et vétérinaires

La méthode KDOG s’appuie, notamment, sur des études vétérinaires et éthologiques. L’équipe est ainsi accompagnée par Caroline GILBERT, vétérinaire et éthologue spécialisée dans le bien-être animal, et Valérie FREICHE, vétérinaire spécialisée dans les maladies gastro-intestinales.

Regard parallèle

Professeur agrégé en médecine et ancien sénateur, Claude HURIET a beaucoup travaillé sur les problématiques bioéthiques, que ce soit via la loi relative à la protection des personnes se prêtant à des recherches biomédicales portant son nom ou via sa participation à divers comités bioéthiques, français ou internationaux. Il fut par ailleurs président de l’Institut Curie jusqu’en 2013 et est l’un des grands ambassadeurs du projet.